« La troisième administration du vaccin n'est pas encore à l'ordre du jour. Toutefois, le ministère de la Santé publique ne ferme pas la porte à une nouvelle organisation. De toute façon, un tel programme se décide au niveau international. Loin de là de se comparer aux pays étrangers qui entrent actuellement à la quatrième voire cinquième vague. A l'heure où l'on parle, le plan vaccinal ne s'y oriente pas, mais c'est toujours envisageable en fonction de l'évolution de la situation sanitaire », a-t-elle précisé.
Le mois d'octobre dernier, les experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont bien pris soin d'expliquer qu'il ne s'agissait pas de recommander une troisième dose pour la population en général, pour laquelle l'organisation continue de recommander un moratoire jusqu'à la fin de l'année. Et ce, pour libérer des doses et les donner aux pays où le taux de vaccination est beaucoup trop faible. Ce n'est que la semaine dernière que les experts du Groupe stratégique consultatif d'experts (SAGE) sur la vaccination de l'OMS l'ont approuvé. Selon la docteure Kate O'Brien, directrice du département Vaccination à l'OMS, cette recommandation concerne surtout les gens qui sont immuno-déprimés et qui devront recevoir une dose additionnelle. Et cela afin de porter leur réponse immunitaire au niveau de la protection requise pour les empêcher de développer des formes graves de la maladie nécessitant une hospitalisation ou provoquant la mort. Rappelons qu'Israël a été le premier pays à avoir lancé une campagne de rappel au mois d'août dernier, suivi par le Qatar, le Royaume-Uni et les Etats-Unis à la mi-septembre, mais chacun d'eux a ses propres stratégies.
Il est à noter que Madagascar prévoit de vacciner 14 209 024 personnes âgées de 18 ans et plus, soit 50,50 % de la population totale, dont 1 000 000 en 2021. En stock, au niveau de la Direction du programme élargi de vaccination, la Grande île dispose actuellement de près de 1 056 578 doses de vaccin dont 288 600 doses de Janssen et 767 978 doses de Sinopharm. Selon l'OMS, 40 % de la population de chaque pays doivent être immunisés d'ici la fin de l'année et 70 % d'ici mi-2022.
Recueillis par K.R.